Tout commence par une victoire au
tennis. Antoine remporte la finale face à Erik sous les yeux de leurs pères.
Ces derniers semblent se connaître et ne pas s’apprécier. Cette journée d’été
1967 est le point de départ d’événements qui vont bouleverser son existence et
sur lesquels il s’interroge vingt ans plus tard et qu’il relate dans un roman.
Va-t-il enfin trouver les réponses aux questions qui le hantent ?
Thierry Smolderen, l’excellent
scénariste de Ghost money, nous
propose une intrigue haletante et diablement efficace avec un coté rétro
assumé. Il fait référence à la bande dessinée de l’époque que ce soit le
magazine Pilote ou les fumetti italiens. L’ombre de Diabolik, sorte de Fantomas italien et
personnage de bande dessinée célèbre, plâne sur l’album. De nombreux clins
d’oeil y sont glissés comme le nom de la ville où se situe l’intrigue qui
rappelle le lieu des aventures du malfrat.
Alexandre Clérisse de son côté s’est
inspiré des années 60 qu’il restitue tant du point de vue des intérieurs ou des
vêtements. Il propose des planches de toute beauté aux couleurs acidulées
mêlant la culture populaire des pulps ou la sulfureuse Emmanuelle à des
références artistiques et des artistes célèbres comme Warhol ou Mondrian. Sa
mise en page est souvent audacieuse, proposant des représentations en 2D des
intérieurs dans lesquels se déplacent les personnages.
Au final, un vrai bonheur tant sur
les plans graphique que scénaristique si bien que j’ai très envie de découvrir
leur première collaboration Souvenirs de
l’empire de l’atome.
L'été Diabolik, Smolderen & Clerisse, Dargaud, 2016